Ethiopie : Au moins 750 civils ont été tués dans le nord du pays entre juillet et décembre 2021

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Un rapport publié vendredi par la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC) révèle qu’au moins 750 civils ont été tués entre juillet et décembre 2021 dans deux régions du nord de l’Ethiopie, Afar et Amhara, dans le contexte de la guerre dans la région du Tigré en cours depuis 16 mois. 

La Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC) a publié, vendredi 11 mars, un rapport de 110 pages qui s’intéresse aux violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans les régions d’Afar et d’Amhara en Éthiopie où la guerre fait rage depuis 16 mois.

La EHCR précise que ce rapport qui s’intéresse à la période de juillet à décembre 2021, « ne constitue pas un compte rendu exhaustif de tous les incidents survenus dans tous les lieux et pendant toute la période couverte » mais qu’il illustre néanmoins « fidèlement les principaux types de violations et d’abus ainsi que la situation générale et les schémas de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit humanitaire ».

Au moins 750 victimes civiles

La guerre ayant été menée « en grande partie dans les villes et les zones rurales à forte densité de population civile », le rapport révèle qu’un nombre important de civils « sont morts », « ont subi des blessures physiques et psychologiques » ainsi que des « violences sexuelles et sexistes ».

« Les conclusions montrent que les parties au conflit ont mené des attaques aveugles contre des civils vulnérables, en particulier des femmes, des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées. »

Ainsi, « sans compter les exécutions extrajudiciaires, au moins 403 civils sont morts », tandis que 309  civils « ont subi des blessures physiques légères à graves à la suite d’actes de violence dans le cadre du conflit ».

En ce qui concerne, les exécutions illégales et extrajudiciaires par les parties du conflit, « principalement par les forces du Tigré », l’enquête recense 346 victimes civiles. Portant à près de 750 le nombre de personnes ayant perdu la vie entre juillet et décembre.

Violation des droits de l’homme 

Le rapport indique également que les parties « se sont livrées à des détentions arbitraires, des enlèvements et des disparitions forcées en violation des droits de l’homme et des lois humanitaires ».

Pour Daniel Bekele, commissaire en chef de l’EHRC, « il est impératif que toutes les parties du conflit assument la responsabilité des graves violations des droits de l’homme commises par leurs membres et dirigeants, et s’acquittent de leur devoir de prendre leurs responsabilités » estimant que pour « les victimes et leurs familles, c’est la première étape incontournable ».

Il a également déclaré que « les parties du conflit devraient sans condition préalable s’engager à mettre fin aux hostilités pour éviter que cette guerre de plus de quinze mois ne cause de nouvelles blessures et trouver une solution politique au conflit ».

Camille Westphal Perrier


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